Cette combinaison n'existe pas.
LE 400ÈME...
JP Lescat et JP Comes
En rédigeant l'éditorial de ce numéro exceptionnel, je suis partagé entre pérennité et précarité.
Pérennité, puisque j'ai l'honneur de présenter ce numéro 400. Qui aurait osé dire tout haut en 1957 (même en le souhaitant tout bas) en voyant la sortie du n° 1, qu'en 2020, non seulement la FACS serait toujours là en tant qu'un des acteurs majeurs du patrimoine ferroviaire, mais que sa revue aurait pris une telle importance ? Et ceci au moment où la presse ferroviaire ne se porte pas trop bien. Certains s'étaient étonnés de notre ligne rédactionnelle axée sur les « secondaires » en pensant qu'on aurait vite épuisé le sujet. Non seulement ce n'est pas le cas mais la rédaction dispose de bien plus d'un an d'articles en stock (malgré l'augmentation de notre pagination) et d'autres sont en préparation. Il me faut ici remercier tous ceux qui concourent à l'élaboration de CFRT. Tout dans ce numéro montre combien les idées que nous partageons se sont développées et ont progressé.
Jacques Pèrenon nous présente la première partie de sa rétrospective des 400 numéros de la revue, et termine la saga du précurseur CFTM. Jean-Pierre Comes expose en détail l'épopée de la constitution du patrimoine de notre association, qui est un des premiers de France, et qui roule, tractionne, fume, grâce aux réseaux à qui nos engins sont confiés. Le travail de mes prédécesseurs à la tête de la FACS a permis d'en arriver là où nous en sommes, efforts couronnés par la Reconnaissance d'Utilité Publique de notre organisation. À Claude Wagner ont succédé : René Hulot de 1962 à 1993, puis le Dr Simonnet et Claude Bouchaud.
Précarité: les évènements récents de confinement nécessités par l'irruption du coronavirus nous montrent que nos activités sont très facilement « bousculables » et fragiles, parce que basées sur la nécessité de continuité pour exister. Ceci rend encore plus exemplaire le fait que nous en soyons au numéro 400... Notre revue est parue sans aucun retard pendant cette période grâce à notre rédaction, mais aussi à notre infographiste, à notre imprimeur et au routeur. Les répercussions sur le transport ferroviaire ont été développées par ailleurs, mais je voudrais évoquer le sujet, certes moins grave, de nos réseaux fédérés au sein de l'UNECTO, qui entretiennent et exploitent nos locomotives et voitures. Pour la plupart d'entre eux la saison 2020 se présentait plutôt bien. Mais c'est au minimum 2 mois de chiffre d'affaire, d'une saison qui en compte 4ou 5, qui sont occultés et on ne sait pas quelle sera la fréquentation à compter de la réouverture qu'on observe actuellement à partir du 15 juin. Des dépenses supplémentaires sont causées par la mise en place des moyens de barrière et de distanciation. Tout ceci ne permettra pas de dégager ce qui était prévu pour les investissements sur les infrastructures, le matériel et le patrimoine.
L'UNECTO a rapidement pris différentes mesures pour ses adhérents en créant notamment un fonds de solidarité, en n'appelant qu'une partie de la cotisation 2020, et en organisant plusieurs vidéo-conférences avec les réseaux. À part quelques difficultés, il en ressort que nos chemins de fer touristiques, grâce à leur réactivité, surmonteront cette épreuve sans gros dégâts, même si beaucoup s'attendent à voir leurs recettes diminuer de 50%.
André de Marco, l'administrateur de la FACS délégué au fonds documentaire,(le plus âgé dans le grade), remarque que la revue est une remarquable encyclopédie des secondaires, encore incomplète, mais qu'heureusement il reste du travail à faire. On ne peut qu'encourager, ceux, qui voudront bien y participer et remercier tous les présidents, administrateurs et auteurs, qui depuis 63 ans ont œuvré pour la FACS.
Du Bulletin au magazine, rétrospective des 400 N° de la revue de la FACS depuis 1957
Par Jacques Pérenon
En janvier 1957 paraissait le premier bulletin de liaison d'un nouveau club rassemblant une poignée de passionnés des chemins de fer secondaires et des tramways, lequel deviendra officiellement trois mois plus tard la FACS, Fédération des Amis des Chemins de Fer Secondaires.
Aujourd'hui, le numéro 400 de cette même publication, rebaptisée en 1969 « Chemins de Fer Régionaux et Urbains », puis en 2005 « Chemins de Fer Régionaux et Tramways », mais toujours éditée par la FACS